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DOCUMENTS et LETTRES

UN APPEL URGENT POUR LA LIBÉRATION DES RÉFUGIÉS ET DES DEMANDEURS D'ASILE ACTUELLEMENT DÉTENUS À ALMABANI ET DANS D'AUTRES CENTRES DE DÉTENTION APRÈS UNE RÉPRESSION INJUSTE DE LEURS DOMICILES.
 

Chers lecteurs,
 

Nous sommes un groupe de réfugiés et d'activistes du sud et du nord du Soudan. Nous écrivons cette lettre pour exprimer nos préoccupations et nos inquiétudes concernant nos frères, sœurs, maris, femmes et enfants qui sont actuellement détenus dans des centres de détention bien qu'ils soient des personnes relevant de la compétence du bureau du HCR en Libye.

Nous continuons d'appeler les autorités libyennes compétentes et l'organisation onusienne à les libérer immédiatement et à ne pas les expulser vers des pays où leur vie est menacée.
 

Nous voudrions également attirer votre attention sur le fait que nous sommes des réfugiés et non des criminels tels que décrits dans les médias, que les réfugiés commettent des crimes ou sont impliqués dans d'autres activités illégales, être un réfugié n'est pas un crime et ne devrait pas en être un en Libye . Nous comprenons que cette répression a été menée sur la base de rapports non vérifiés selon lesquels  Gargaresh abrite de la drogue et de la prostitution, mais cela ne signifie pas que les femmes enceintes et les enfants sont des criminels.
 

Les autorités doivent également admettre qu'être réfugié n'est qu'un statut temporaire et non une nationalité, personne ne choisit d'être réfugié. La plupart de ces personnes ont été chassées de chez elles par des circonstances indépendantes de la volonté humaine.

Nous demandons également à l'UE, qui finance massivement les garde-côtes libyens, d'adapter les lois qui régissent ces fonds, dans le respect des droits de l'homme.

L'UE a l'obligation légale de veiller à ce que ses actions ne violent pas les droits de l'homme.

Les violations systématiques des droits de l'homme dans les centres de détention sont bien connues des États membres et des institutions de l'UE lors de la conception de la coopération avec la Libye.
 

L'UE, par la petite porte, finance et équipe les milices et les garde-côtes.

Pendant de nombreuses années, l'UE et certains États membres ont investi des millions d'euros dans des programmes visant à renforcer la capacité des garde-côtes libyens à intercepter les bateaux quittant la Libye, pleinement conscients que tout le monde est alors automatiquement détenu en détention indéfinie et arbitraire sans contrôle judiciaire.

Nous demandons également au gouvernement libyen de respecter et de suivre les règles et les accords qui garantissent l'existence du HCR en Libye en tant qu'organisation.
 

Parce que nous avons et subissons tant de manque de respect envers les documents fournis aux réfugiés et demandeurs d'asile en Libye, qui stipulent qu'ils sont des personnes relevant de sa compétence et doivent donc être protégés, et qu'en aucune circonstance donnée ils ne seront forcés renvoyé dans un pays où sa vie est menacée.

Mais en réalité, nous voyons le contraire de ce qu'il déclare dans le document donné, un réfugié ne peut pas utiliser le document pour se déplacer d'un État à un autre État en Libye, sans détention forcée, vol, torture et travaux forcés.

Nous appelons également des pays comme l'Australie, l'Asie, les États-Unis, le Canada et les États européens à offrir davantage de chambres pour la réinstallation, le regroupement familial, les traitements médicaux, les opportunités d'emploi et les bourses d'études aux réfugiés actuellement bloqués en Libye.
 

Enfin, nous demandons au ministère de l'Intérieur d'autoriser les vols humanitaires à évacuer les réfugiés, les vols de retour humanitaire volontaire à reprendre automatiquement leurs fonctions pour faire sortir les réfugiés du pays.

Enfin, nous appelons le gouvernement et les autorités libyennes à donner un décret à tous les points de contrôle, lieux de travail, écoles pour permettre un passage sûr à quiconque détient le document de réfugié/demandeur d'asile qui leur est fourni par le HCR en Libye.

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